Règlement UVTF titres V à VIII

Ufvt

 

TITRE V 

 

 

 

DISPOSITIONS VISANT A GARANTIR L’INTEGRITE DU SPECTACLE

 

 

 

CHAPITRE I CARACTERISTIQUES DU BETAIL A COMBATTRE

 

 

 

ARTICLE 43   L’AGE : L’âge d’un animal est déterminé par le certificat de naissance.

 

  • CORRIDA DE TOROS quatre ans minimum et moins de six ans

  • NOVILLADA AVEC PICADORS trois à quatre ans

  • NOVILLADA SANS PICADORS deux à trois ans

  • CORRIDA DE REJONES indifféremment l’un des âges indiqué pour les corridas de toros et les novilladas

  • FESTIVALS deux ans et plus

  • BECERRADAS moins de deux ans

  • TOREO COMICO un à deux ans

  • CORRIDA DE TOROS

  • NOVILLADAS AVEC PICADORS :

 

LE POIDS

 

En fonction de la catégorie de l’arène :            1ère catégorie      2ème et 3ème catégories

 

        poids minimum en vif                              460 Kg                        435 kg

 

        poids maximum en vif                             500 Kg                        500 Kg

 

 

 

ARTICLE 44   Les animaux destinés à être combattus à l’occasion des différentes catégories de spectacles énumérés ci-dessus seront tous, obligatoirement, des mâles.

 

Le « trapío » (présentation physique) des animaux destinés aux CORRIDAS DE TOROS et aux NOVILLADAS AVEC PICADORS devra correspondre aux caractéristiques zootechniques de l’élevage dont ils proviennent.

 

ARTICLE 45   Les cornes des animaux combattus en CORRIDAS DE TOROS et NOVILLADAS AVEC PICADORS devront être intactes et, par conséquent, n’avoir subi aucune manipulation visant à les modifier, les raccourcir ou arrondir leurs extrémités.

 

ARTICLE 46   Les animaux borgnes, ainsi que ceux dont les cornes seront abîmées (« astilladas », « escobilladas », « despitorradas ») ou malades (« hormigones ») ou enfin cassées (« mogones »), ne pourront être combattus en CORRIDAS DE TOROS. Ils pourront l’être en NOVILLADAS AVEC PICADORS - à l’exception des borgnes.

 

Dans le TOREO DE REJONES, les cornes pourront être manipulées, sans que leur partie osseuse en soit affectée.

 

Dans les autres spectacles, si les cornes des animaux de moins de deux ans présentés paraissent susceptibles de causer des risques graves, elles pourront être manipulées ou emboulées.

 

 

 

CHAPITRE 2 - TRANSPORT DU BETAIL ET EXAMENS PRELIMINAIRES

 

 

 

ARTICLE 47   Les animaux destinés aux CORRIDAS DE TOROS ainsi qu’aux NOVILLADAS AVEC PICADORS devront arriver dans les corrals des arènes en temps déterminé d’un commun accord par l’organisateur et le ganadero, en fonction des caractéristiques de chacun desdits corrals et, en tous cas, au plus tard trente heures avant l’heure du début de la course, sauf cas de force majeure. L’organisateur pourra solliciter le Maire ou le Président de la CTEM pour demander la réalisation des expertises qui paraitraient nécessaires. Dans ce cas, les frais d’expertise resteront à la charge de l’organisateur qui en fait la demande.

 

L’organisateur devra s’assurer que le transport des animaux est réalisé dans le respect de la règlementation en vigueur.

 

Une fois débarqués dans les corrals, il appartiendra à l’organisateur de prendre toutes les mesures et dispositions permettant la surveillance permanente des animaux jusqu’au moment de leur sortie en piste le jour de la course.

 

ARTICLE 48   La C.T.E.M se réunira dès que possible après l’arrivée des animaux sur convocation de son Président en accord avec l’organisateur.

Celui-ci tiendra à la disposition des membres de la commission, afin qu’ils puissent en prendre connaissance, les copies du certificat d’origine et sanitaire et du certificat de naissance des animaux, attestant de leur inscription au livre généalogique du pays d’origine.

 

ARTICLE 49   La C.T.E.M procèdera à la reconnaissance des bêtes par la vérification de :

 

a) la concordance des marques distinctives et des numéros relevés sur les bêtes avec ceux mentionnés sur les certificats,

 

b) la présence du numéro de l’année de naissance sur l’épaule des animaux

 

c) l’état des armures,

 

d) la présentation générale des bêtes

 

e) la déclaration de l’éleveur certifiant le bétail « limpio », si elle est délivrée.

 

ARTICLE 50   La C.T.E.M pourra prendre connaissance de l’avis d’un vétérinaire diplômé concernant l’état de santé apparent des bêtes et en particulier des éventuelles déficiences manifestées depuis leur arrivée (boiterie par exemple).

 

ARTICLE 51   La C.T.E.M fera au Maire les observations découlant de cette visite de reconnaissance et proposera :

 

- soit l’avis favorable d’autorisation de la course sans condition,

 

- soit l’avis favorable sous réserve du remplacement de l’un ou plusieurs des animaux, selon les possibilités de l’organisateur,

 

- soit l’avis défavorable.

 

Si une modification intervient dans la composition du lot d’animaux destiné à la course à l’issue de la visite de reconnaissance, celle-ci sera affichée aux guichets de location et de vente des billets, aux portes des arènes, et portée à la connaissance du public par tous les moyens médiatiques disponibles.

 

ARTICLE 52   Si l’état des armures de certains animaux permet de supposer qu’une manipulation frauduleuse est intervenue, la C.T.E.M en avisera le Maire afin que celui-ci puisse décider d’une éventuelle saisie des cornes suspectes, en vue de leur examen.

 

ARTICLE 53   Les avis de la C.T.E.M sont pris à la majorité des voix de ses membres, celle du Président les départageant en cas d’égalité.

 

ARTICLE 54   Lorsque les avis de la C.T.E.M auront été communiqués au Maire, celui-ci décidera de leur opportunité et de la suite à leur donner.

 

Il fera connaître sa décision à la C.T.E.M avant la course sur les avis reçus avant celle-ci.

 

 

CHAPITRE 3 - EXAMENS ET OPERATIONS PREALABLES A LA COURSE

 

 

 

ARTICLE 55 Le matin de la course, à l’heure fixée par l’organisateur, le Président de la C.T.E.M, ou son représentant, accompagné du Président de la course, des assesseurs techniques, et du vétérinaire de la C.T.E.M, examineront une nouvelle fois les animaux pour s’assurer que ceux-ci n’ont pas perdu leur aptitude au combat.

 

Au cas où un quelconque défaut apparaîtrait, le président de la course entendra l’opinion de l’éleveur, ou de son représentant, et décidera de l’aptitude au combat des animaux examinés faisant si nécessaire appel à un ou plusieurs « sobreros » selon les disponibilités de la plaza. Dans ce cas, l’organisateur en informera le public par tout moyen qu’il jugera adapté.

 

ARTICLE 56   Une fois achevées les vérifications indiquées à l’article précédent, et les lots décidés conformément aux dispositions de l’article 59, le président de la corrida fera procéder au tirage au sort (sorteo) conformément aux règles de la profession. Le sorteo achevé, on procèdera à la séparation (apartado) des animaux; chaque animal sera placé dans son « chiquero » individuel, tandis qu’une surveillance constante sera établie jusqu’à leur sortie en piste.

 

ARTICLE 57   Le Maire ou son délégué, ainsi que le Président de la course devront exiger, au plus tard avant le spectacle:

 

- la présentation de la preuve de l’accomplissement des formalités sociales pour les intervenants désignés au chapitre précédent.

 

- la présentation de la carte professionnelle délivrée par le Ministère de l’Intérieur espagnol et le certificat de naissance de chaque torero.

 

 

 

CHAPITRE 4 - DES EXAMENS "POST MORTEM"

 

 

 

ARTICLE 58  

 

ARENES DE PREMIERE CATEGORIE

 

 

 

1CORRIDAS DE TOROS

 

 

A l’occasion de chaque corrida de toros organisée dans les arènes de première catégorie, une commission de contrôle chargée d’examiner les dépouilles des animaux dès la fin de l’arrastre interviendra obligatoirement, sans que l’organisateur ne puisse s’y opposer.

 

Cette commission, dont la composition sera soumise à l’approbation du président de l’U.V.T.F. sera composée de trois membres, à savoir :

 

a) un membre du bureau de l’U.V.T.F. délégué en chaque occasion par celui-ci,

 

b) un vétérinaire appartenant à l’Association Française des Vétérinaires Taurins - A.F.V.T- désigné par ladite association et agréé lui aussi par le bureau de l’U.V.T.F.,

 

c) le vétérinaire de la C.T.E.M de la ville concernée.

 

Le président de la C.T.E.M ou l’un de ses représentants membre de la commission, pourra assister à ces opérations de contrôle.

 

C’est au seul délégué de l’U.V.T.F qu’il appartiendra de décider de la mise en œuvre des contrôles après avoir recueilli les avis des trois autres membres de la commission.

 

Ces contrôles porteront sur les points suivants :

 

 

A - L’âge   Il sera contrôlé par vérification du marquage indiquant sur la bête son année de naissance, et par consultation du certificat de naissance attestant celle-ci.

 

B - Le poids   Il sera contrôlé par pesage des dépouilles à l’arrastre ou par la suite, en canal.

 

C- Les armures   Elles seront tout d’abord contrôlées au moment de l’apartado. Sur décision conjointe, le délégué de l’UVTF, le vétérinaire délégué de l’AFVT et le vétérinaire de la CTEM prélèveront aux fins d’expertise, dès la fin de l’arrastre, deux paires de cornes par corrida, quelque soit son type, à partir de 4 toros lidiés et sans tenir compte de leurs origines.

 

En conséquence, préalablement à l’arrastre, le délégué de l’U.V.T.F. fera part au ganadero ou au mayoral de sa décision de procéder à l’examen des armures des toros désignés pour l’analyse et les invitera à assister au dit examen.

 

A la sortie de l’arrastre, les cornes prélevées seront séparées du « chignon » (os frontal) au moyen d’une perceuse électrique, percées à très exactement 10 cm de leurs pointes afin de mettre en place sur chacune d’elles, les scellés.

 

Par la suite, le Président de la Commission taurine de la ville assurera la garde des armures prélevées et mises sous scellés jusqu’au jour où s’effectuera l’expertise finale complète.

 

D - Les viscères, les déjections, le sang.   Au cas où le comportement au cours du combat d’un ou plusieurs animaux paraîtrait anormal aux membres de la commission, le délégué de l’U.V.T.F pourra décider de faire effectuer, aux fins d’analyse, des prélèvements de viscères, de déjections ou de sang. Ces prélèvements réalisés par le vétérinaire de l’A.F.V.T., le ganadero ou le mayoral ayant été invité à y assister, seront scellés et adressés au laboratoire de Toxicologie de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon.

 

Les résultats de ces analyses seront en premier lieu communiqués au président de l’U.V.T.F qui en informera son bureau ainsi que le Maire intéressé et le président de l’association à laquelle appartient l’élevage concerné.

 

Après consultation de sa C.T.E.M, le Maire pourra éventuellement formuler des demandes de sanctions par l’intermédiaire du président de l’U.V.T.F.

 

E. - Expertise complète finale des armures.

 

A l’occasion de chaque prélèvement, un procès verbal de prélèvement visé par les trois délégués sera envoyé au Président de l’UVTF.

 

Une fois la temporada achevée, le président de l’U.V.T.F., en accord avec son bureau et le président de l’A.F.V.T. décidera du jour de l’expertise complète finale des armures prélevées au cours de la saison..

 

Le président de l’U.V.T.F invitera le président des associations concernées ainsi que les éleveurs concernés ou leurs représentants, éventuellement des vétérinaires, à assister à ces examens.

 

Les résultats de ceux-ci seront communiqués au président de l’U.V.T.F qui les portera à la connaissance de son bureau ainsi qu’au président de l’association concernée. Il les transmettra également aux maires intéressés afin que ceux-ci, après consultation de leur C.T.E.M respectives, puissent éventuellement formuler leurs demandes de sanctions.

 

 

 

2. NOVILLADAS AVEC PICADORS

 

Les contrôles seront réalisés par le vétérinaire de la C.T.E.M et porteront sur les points suivants :

 

- l’âge, qui sera contrôlé par la vérification du marquage indiquant sur la bête son année de naissance, et par consultation du certificat de naissance attestant celle-ci,

 

- le poids, qui sera contrôlé par pesage des dépouilles « à l’arrastre » ou ultérieurement « en canal »

 

- les armures, dont les pointes doivent être intactes

 

 

 

3. AUTRES SPECTACLES Seul l’âge sera contrôlé.

 

 

 

ARENES DE DEUXIEME ET DE TROISIEME CATEGORIE

 

 

 

1 - CORRIDAS DE TOROS

 

 

 

Les opérations de contrôle dans les arènes de deuxième et de troisième catégorie sont du ressort de la C.T.E.M

 

Indépendamment de celles qu’il fera réaliser pour l’âge et le poids des animaux, dans les mêmes formes que celles prévues pour les arènes de première catégorie, le président de la C.T.E.M pourra également décider d’effectuer d’autres contrôles.

 

C’est ainsi qu’en concertation avec les autres membres de la commission et plus particulièrement son vétérinaire, il pourra décider en cas de présentation ou de comportement suspect d’un ou plusieurs animaux, de faire prélever une fois l’arrastre achevé, cornes, viscères, déjections et sang provenant des animaux suspectés.

 

Le ganadero ou le mayoral seront invités à assister à ces examens et prélèvements.

 

Les procès-verbaux de ces contrôles établis par le vétérinaire, seront visés par le président de la C.T.E.M qui les fera parvenir au maire pour suite à donner.

 

Le Maire pourra décider de porter les faits à la connaissance du président de l’U.V.T.F. et lui demander de joindre les prélèvements concernant sa plaza à ceux des arènes de 1ère catégorie, afin qu’ils soient examinés conjointement à l’occasion de l’expertise complète finale à l’issue de laquelle des sanctions pourront être éventuellement prononcées.

 

 

 

2. - NOVILLADAS AVEC PICADORS

 

Les contrôles seront réalisés par le vétérinaire de la C.T.E.M de la même façon que pour les arènes de 1ère catégorie et porteront sur les mêmes points.

 

 

 

3. - AUTRES SPECTACLES

 

Seul l’âge sera contrôlé.

 

Toute manœuvre de la part de l’organisateur pour se soustraire (ou tenter de se soustraire) à cette procédure constituerait une faute grave passible de sanctions voire même de dénonciation de contrat sans indemnité ni contrepartie.

 

 

 

CHAPITRE 5 - DES GARANTIES ET MESURES COMPLEMENTAIRES

 

 

 

ARTICLE 59   Les matadors ou leurs représentants, apoderados ou banderilleros, un par cuadrilla, feront avec les six animaux désignés par l’organisateur comme destinés au combat autant de lots, les plus égaux possibles, qu’il y aura de matadors participant à la course.

 

Les deux toros de réserve (sobreros) pour les arènes de première catégorie, ou le toro de réserve pour les arènes de deuxième et de troisième catégorie, désignés par l’organisateur, n’entreront pas dans la composition des lots.

 

Le tirage au sort « sorteo » décidera du lot revenant à chacun d’eux.

 

Le président de la course devra assister au sorteo auquel pourront également participer tous les toreros intervenant dans la course.

 

Une fois le sorteo achevé, on procèdera à la séparation et à la mise en « chiqueros » des animaux selon leur ordre de sortie en piste résultant du tirage au sort.

 

Tous les animaux combattus, sauf ceux destinés aux Corridas de Rejones, porteront les devises identifiant leur élevage. Ces devises seront conformes aux dimensions et normes définies par le Règlement des Spectacles Taurins Espagnol en vigueur.

 

ARTICLE 60   L’organisateur devra présenter le matin de la course à 10 heures au minimum, quatre chevaux destinés aux picadors.

 

Ces chevaux devront être convenablement dressés et dotés d’une mobilité suffisante, sans être l’objet de manipulations tendant à modifier leur comportement.

 

Le poids des chevaux net et sans harnachement devra correspondre à celui fixé par le Règlement des Spectacles Taurins Espagnol en vigueur, c’est-à-dire entre 500 et 650kg. Chaque picador, par ordre d’ancienneté et de commun accord avec ses collègues, choisira le cheval qu’il utilisera au cours du combat sans pouvoir refuser ceux approuvés par les vétérinaires.

 

Lorsqu’un cheval sera blessé ou se révèlera impropre à être utilisé au combat, le picador pourra changer de monture.

 

L’organisateur qui confiera à un contractant la fourniture des chevaux le fera toujours sous sa propre et unique responsabilité.

 

ARTICLE 61   Le caparaçon protégeant les chevaux de picadors, fait de matériaux légers et résistants, devra correspondre aux normes définies par le Règlement des Spectacles Taurin Espagnol en vigueur. Il en sera de même pour les étriers.

 

ARTICLE 62   Les piques seront présentées par l’organisateur au délégué de la C.T.E.M avant l’apartado, dans une boite scellée que celui-ci ouvrira. Elles ne serviront que pour une course et porteront, sur la partie entourée de corde, le sceau préalablement posé par les organisateurs compétents à savoir « La asociación de Matadores Españoles de Toros y Novillos y de Rejoneadores », la « Unión Nacional de Picadores y Banderilleros », y la « Union de Criadores de Toros de Lidia ».

 

Les piques, leurs hampes, ainsi que la façon de les monter devront correspondre, tant pour les corridas de toros que pour les novilladas avec picadors, aux normes et règles fixées par le Règlement des Spectacles Taurins Espagnol. Elles devront être montées la face plane vers le haut, sur une hampe convexe.

 

 

 

Le modèle de piques utilisées devra avoir été approuvé par l’UVTF.

 

Une fois achevé l’examen des piques et des caparaçons, ces matériels seront mis en sécurité par le délégué de la C.T.E.M qui ne les remettra à leurs utilisateurs que peu avant le début de la course.

 

Le délégué de la C.T.E.M veillera à ce que le montage des piques soit effectué correctement.

 

 

 

ARTICLE 63   Toujours dans la matinée précédant la course, l’organisateur présentera au délégué de la C.T.E.M pour chaque animal à combattre, trois paires de banderilles plus deux paires dites « noires » ou de « châtiment » pour l’ensemble du lot.

 

Les banderilles devront répondre aux normes définies par le Règlement des Spectacles Taurins Espagnol en vigueur.

 

Une fois achevé l’examen des banderilles, celles-ci seront mises en sécurité par le délégué de la C.T.E.M qui ne les remettra à leurs utilisateurs que peu avant le début de la course.

 

L’organisateur devra prévoir des banderilles en nombre suffisant pour assurer le déroulement normal de la lidia.

 

ARTICLE 64   Dans la matinée du jour fixé pour la corrida, le président de la course, accompagné du président de la C.T.E.M ou son représentant, et s’ils le désirent, de l’organisateur et des matadors - ou de leurs représentants respectifs - inspecteront l’état de la piste et en feront réparer les imperfections. L’état de la « talenquère » des « burladeros » et des diverses portes sera également contrôlé. Cette inspection terminée, deux cercles concentriques seront tracés sur le sol de la piste, le premier à une distance de sept mètres du marchepied de la barrière, le second à une distance de dix mètres de ce même marchepied (estribo). Des dérogations à ces normes seront permises dans les arènes dans lesquelles la piste n’est pas de forme circulaire.

 

Le produit utilisé pour tracer ces cercles devra être antidérapant afin de préserver la sécurité des personnes intervenant dans le spectacle.

 

ARTICLE 65   Les épées « estoques » et « estoques de descabellar » répondront aux normes définies par le Règlement des Spectacles Taurins Espagnol.

 

ARTICLE 66   Les différents matériels utilisés dans les corridas de rejones « rejones de châtiment », « farpas », banderilles et « rejones de mort » répondront aux normes définies par le Règlement des Spectacles Taurins Espagnol.

 

ARTICLE 67   Dans le cadre des dispositions réglementaires, l’organisateur sera entièrement libre de son choix pour l’acquisition des toros, des chevaux, des montures, des piques, des banderilles et des autres matériels utilisés dans les corridas. Ni les toreros, ni les ganaderos, tant en leur nom personnel qu’en celui des organisations qu’ils représentent ne pourront exiger de l’organisateur que les toros soient achetés à tel élevage ou telle entité déterminée, ni que les différents ma tériels utilisés pour le combat soient fournis par des entrepreneurs ou des fabricants désignés par eux.

 

ARTICLE 68   L’Organisateur sera responsable de l’absence des animaux ou des matériels indispensables au déroulement normal et réglementaire du spectacle.

 

 

 

TITRE VI

 

 

 

DEROULEMENT DE LA COURSE

 

 

 

CHAPITRE I - DISPOSITIONS GENERALES

 

 

 

ARTICLE 69

 

1 - Les portes d’accès aux arènes seront ouvertes au public une heure au moins avant le début prévu du spectacle.

 

2 - Tous les toreros devront être présents au plus tard quinze minutes avant l’heure prévue pour le début de la corrida et ne pourront quitter les arènes avant la fin du spectacle. Lorsqu’un matador demande au président la permission de quitter l’arène avec sa cuadrilla pour un motif justifié, il pourra y être autorisé une fois terminée sa prestation en tenant compte du consentement de ses compagnons de cartel.

 

3 - En cas d’absence d’un matador qui n’aurait pû être régulièrement remplacé, les autres auront l’obligation d’intervenir à sa place et devront donc combattre un animal de plus que ceux qu’ils devaient normalement mettre à mort. Ceci après s’être mis d’accord avec l’organisateur sur les aspects économiques découlant de cette intervention supplémentaire non prévue par le contrat d’engagement.

 

4 - Au cas où tous les matadors annoncés seraient blessés au cours du combat, le « sobresaliente » dans les cas où le règlement l’impose, devra les remplacer et combattre, puis tuer, tous les animaux restant à toréer. Si le sobresaliente était lui-même empêché de le faire le spectacle serait arrêté et définitivement terminé.

 

ARTICLE 70

 

1 - Avant d’ordonner le commencement du spectacle, le Président s’assurera que toutes les dispositions réglementaires auront été prises, que le personnel auxiliaire de la plaza se trouve à son poste et que seules occupent le callejon les personnes dûment autorisées.

 

2 - Le président dirigera le déroulement du spectacle au moyen des mouchoirs de diverses couleurs mis à sa disposition par l’organisateur, à savoir :

 

a) blanc, pour ordonner le début du spectacle, la sortie des toros, les changements de « suertes », les avis et l’octroi des trophées (l’organisateur devra fournir deux mouchoirs blancs),

 

b) vert, pour indiquer le renvoi d’une bête aux corrals,

 

c) rouge, pour ordonner la pose des banderilles noires,

 

d) bleu, pour l’octroi d’un tour de piste à la dépouille de l’animal,

 

e) orange, pour accorder la grâce de l’animal.

 

3 - Les avertissements du président à ceux qui participent à la lidia seront transmis à tout moment par l’intermédiaire des alguazils, pour son début.

 

Le président, au moyen du mouchoir blanc ordonnera aux clarines et tambours de se faire entendre.

 

Aussitôt après, les alguazils après être venus saluer le président, feront évacuer la piste avant de se placer à la tête des matadors, des cuadrillas, hommes de piste, muletiers, palefreniers « mozos de caballos », pour commencer le paseo à l’issue duquel ils remettront la clé du toril au « torilero » et se retireront de la piste une fois celle-ci totalement dégagée.

 

4 - Ne pas sonner le 3ème Avis, lorsque le toro est au sol, une épée dans le corps, le Président peu, ne pas faire sonner ce 3éme Avis, afin de respecter la dépouilles du toro au sol. (modif. 2014)

 

5 - Les personnels de service mentionnés ci-dessus, demeureront dans le callejon derrière leurs burladeros respectifs s’ils n’ont pas à intervenir dans le combat.

 

ARTICLE 71

 

1 - Le spectacle se déroulera conformément aux usages traditionnels et aux dispositions du présent article et les suivants.

 

2 - Au moment de leur sortie en piste, les animaux porteront la devise de l’élevage dont ils proviennent. Cette obligation s‘applique aux corridas de toros et aux novilladas avec picadors.

 

3 - La cuadrilla de chaque matador comprendra deux picadors, trois banderilleros et un valet d’épée, accompagné éventuellement d’un assistant.

 

Si un matador combat seul une corrida complète il devra ajouter à la sienne deux autres cuadrillas.

 

S’il y a deux matadors, chacun d’eux ajoutera à sa propre cuadrilla un picador et un banderillero.

 

Au cas où un matador ne devrait combattre qu’un seul animal, sa cuadrilla sera composée de deux banderilleros et un picador, mais s’il possède une cuadrilla fixe il devra la présenter au complet.

 

4 - La direction du combat revient au matador le plus ancien dans la profession ; il lui appartient de formuler aux autres toreros les indications qu’il estime opportunes pour assurer le respect du présent règlement.

 

Chaque matador dirigera le combat des bêtes de son lot sans pouvoir néanmoins s’opposer à ce que le torero le plus ancien suppléé, voire corrige ses éventuelles déficiences.

 

5 - Le matador, chef de lidia qui, par négligence ou ignorance inexcusable, ne remplirait pas ses obligations faisant ainsi sombrer le combat dans le désordre pourra recevoir un avertissement du président et pourra, s’il néglige cet avertissement être sanctionné comme auteur d’une infraction légère.

 

6 - Les matadors annoncés mettront à mort par ordre d’ancienneté professionnelle tous les animaux destinés à être combattus dans la corrida, que ce soit ceux annoncés ou ceux qui les remplaceraient.

 

 7 - Si durant le combat un matador est blessé ou malade avant d’effectuer, le retour du toro invalide à l’arrastre ou sa mise à mort, il sera remplacé par ses compagnons dans l’ordre rigoureux d’ancienneté sans modification d’ordre des combats, pour le reste du temps de la « faena », sauf avis du Président et dans l’intérêt de la lidia du toro, il sera décompter le temps perdu dans l’interruption de la faena. 

 

8 - Le matador dont ce n’est pas le tour d’intervenir ne pourra abandonner le callejon, même temporairement sans le consentement du président.

 

– Si une alternative est organisée, conformément aux usages, le récipiendaire combattra le premier toro, le parrain d’alternative le second toro, et le témoin le troisième toro. L’ordre d’ancienneté s’appliquera normalement à compter du quatrième toro.

 

 

 

CHAPITRE II - DU PREMIER TIERS (TERCIO) DU COMBAT

 

 

 

ARTICLE 72

 

1 - Le président ordonnera l’entrée en piste des picadors une fois que l’animal aura été travaillé avec la cape par le matador.

 

2 - Pour faire courir l’animal et l’arrêter, il ne pourra y avoir en piste plus de trois banderilleros qui s’y emploieront dès sa sortie dans le ruedo en évitant des courses inutiles.

 

3 - Il est interdit de « recortar » (tordre) l’animal de l’aveugler dans le capote pour provoquer un choc contre la barrière ou de lui faire donner des coups de cornes contre les burladeros.

 

Le matador qui enfreindrait cette interdiction recevra un avertissement du président et dans ce cas pourrait être sanctionné comme auteur d’une infraction légère, en particulier si par la suite de son intervention irrégulière l’animal souffrait d’une diminution sensible de ses facultés.

 

En cours de spectacle, à la demande du chef de lidia ou du président de la course, l’état de la surface de la piste sera rectifié si cet état l’exige. L’organisateur disposera du matériel immédiatement disponible.

 

ARTICLE 73

 

1- Les picadors interviennent chacun à leur tour. Celui qui doit intervenir se place conformément aux directives du matador concerné, à l’opposé du toril, alors que l’autre picador se positionne dans la partie de piste opposée au premier.

 

2 - Lorsque le picador se prépare à piquer, il le fait en citant l’animal sur la droite sans dépasser le cercle le plus proche de la barrière. Le picador veillera à ce qu’aucun torero ne s’avance au delà de son étrier gauche. L’alguazil interviendra en cas d’infraction à cette règle. en cas de confirmation d’alternative, cet ordre sera maintenu.

 

Les confirmations d’alternatives pourront avoir lieu à la première comparution d’un matador de toro dans une des arènes de première catégorie française, à condition que l’alternative ait été prise dans un autre pays.

 

3 - L’animal devra être mis en suerte sans qu’il ne franchisse le cercle le plus éloigné de la barrière

 

et, à aucun moment, les toreros ou les monosabios ne pourront se tenir du côté droit avec son cheval.

 

4 - Quand l’animal s’élance vers le cheval le picador effectuera la suerte par la droite, perpendiculaire au cercle extérieur. Il est interdit de vriller, de fermer la sortie à l’animal, de tourner autour de lui, d’insister ou de maintenir le châtiment s’il est mal donné. Le picador devra piquer dans le haut du morillo. Si le toro se sépare du cheval, il est interdit de le piquer à nouveau immédiatement. Les toreros devront écarter immédiatement le toro pour, s’il y a lieu, le remettre à nouveau en suerte tandis que le picador fera reculer son cheval afin de le repositionner.

 

Les toreros opèreront de la même façon lorsque l’exécution de la suerte est incorrecte et surtout si elle se prolonge trop longtemps. Les picadors pourront à tout moment se défendre et protéger leur cheval.

 

5 - Si le toro ne charge pas le cheval après avoir été placé à trois reprises au delà du second cercle il sera mis en suerte sans qu’il soit tenu compte de cette limite.

 

6- Les animaux recevront un châtiment approprié, pas inférieur à deux piques, à chaque cas selon les circonstances. Le matador en piste pourra demander, s’il l’estime opportun, le changement de tercio et le président décidera de ce qu’il a à faire, compte tenu du châtiment reçu par l’animal. Le président pourra d’autre part ordonner le changement de tercio lorsqu’il jugera que l’animal a été suffisamment châtié.

 

7 - Lorsque le président ordonne le changement de tercio, les picadors doivent cesser immédiatement le châtiment, mais ils pourront continuer à se défendre et protéger leur cheval jusqu’à ce que les toreros retirent l’animal.

 

8 - Les toreros à pied qui enfreignent les normes relatives à l’exécution de la pique recevront un avertissement du président et pourront être sanctionnés au troisième avertissement en tant qu’auteurs d’une faute légère.

 

Les monosabios sont considérés comme auxiliaires du picador, et à cet effet, pourront utiliser un bâton.

 

- Le président donnera un avertissement aux picadors contrevenant aux dispositions du présent article et pourra les sanctionner selon la gravité de l’infraction commise.

 

10 - Un subalterne de la même cuadrilla se tiendra en piste à côté du picador qui ne participe pas à la suerte de piques, afin d’effectuer les quites permettant d’éviter que l’animal dans sa fuite n’entre en contact avec son cheval.

 

11 - Aucun toro ne pourra obtenir la « vuelta al ruedo » (tour de piste post mortem) ou « l’indulto » (grâce du président) s’il n’a pas fait preuve d’une bravoure suffisante à la pique.

 

ARTICLE 74

 

1 - Durant l’exécution de la suerte de piques, tous les matadors demeureront à la gauche du picador. Le matador à qui correspond la lidia dirigera le déroulement de la suerte et interviendra au moment qu’il jugera nécessaire.

 

2 - Nonobstant ce qui précède, après chaque pique, les autres matadors feront un quite par ordre d’ancienneté. Si l’un d’entre eux décline l’offre, son tour passera.

 

ARTICLE 75

 

Lorsque pour un accident quelconque l’un ou les deux picadors de la cuadrilla en piste ne peuvent continuer leur prestation, ils seront remplacés par ceux des autres cuadrillas par ordre d’ancienneté inversé.

 

ARTICLE 76

 

Lorsque du fait de sa couardise, un animal ne pourra être piqué dans les formes indiquées dans les précédents articles, le président pourra, à la demande du matador concerné, ordonner le changement de tercio et décider de la pose des banderilles noires ou de châtiment.

 

 

CHAPITRE III - DU DEUXIEME TIERS (TERCIO) DU COMBAT

 

 

 

ARTICLE 77

 

1 - Une fois le changement de tercio ordonné par le président on banderillera l’animal en lui posant trois paires de banderilles ou au minimum deux sur décision du président.

 

- Les banderilleros interviendront deux par deux.

 

3 - Pendant l’exécution de ce tercio, le matador qui doit combattre le toro suivant se placera au centre du ruedo derrière le banderillo qui va intervenir, tandis que le troisième matador se placera derrière l’animal. De plus deux peones pourront intervenir afin d’aider les banderilleros.

 

4 - S’ils le désirent, les matadors pourront banderiller eux-mêmes l’animal qu’ils ont à combattre et, s’ils le souhaitent, inviter les autres matadors à participer également à la suerte.

 

 

 

ARTICLE 78

 

Les toreros qui poseraient des banderilles sans autorisation après l’annonce du changement de tercio seront sanctionnés.

 

ARTICLE 79

 

Lorsqu’en raison de blessures ou accident, les banderilleros d’une cuadrilla ne pourraient achever leurs interventions, ils seront remplacés par les plus jeunes de leurs collègues des autres cuadrillas.

 

 

 

CHAPITRE IV - DU DERNIER TIERS (TERCIO) DU COMBAT

 

 

 

ARTICLE 80  Avant de commencer la « faena de muleta » à son premier toro, le matador devra demander au président, montera en main, l’autorisation de l’effectuer. Il devra également le saluer après la mort du dernier toro qu’il lui appartenait de combattre selon le tour de rôle normal.

 

ARTICLE 81

 

1 - Il est interdit aux toreros d’enfoncer l’épée déjà plantée dans le toro, de donner le coup de grâce (apuntillar) avant qu’il ne soit tombé ou de le blesser de quelque façon que ce soit pour accélérer sa mort.

 

2 - Le matador en piste ne pourra entrer à nouveau « a matar » tant que demeurera en place sur la bête une épée utilisée lors d’une tentative précédente.

 

- Les toreros qui ne respecteraient pas les prescriptions de cet article pourront être sanctionnés comme auteurs d’une infraction légère.

 

- Le matador ne pourra descabeller (descabellar) le toro qu’après avoir enfoncé une première épée.

 

ARTICLE 82

 

Si, dix minutes après la première passe de muleta l’animal n’est pas mort, le président ordonnera que soit donné le premier avis, trois minutes après le second, et deux minutes plus tard le troisième et dernier.

 

Le matador et les autres toreros devront alors se retirer à la barrière jusqu’à ce que l’animal regagne les corrals ou soit « apuntillado » en piste. Au cas où il serait impossible de faire rentrer l’animal dans les corrals ou de le tuer avec la puntilla en piste, le président ordonnera au matador suivant dans l’ordre des interventions de le mettre à mort soit avec l’épée ou avec le descabello en fonction de l’état de l’animal.

 

Une fois ordonnée la grâce par le président au moyen du mouchoir réglementaire, le matador devra quand même simuler l’exécution de la mise à mort. Pour cela, il utilisera une banderille à la place de l’épée. Une fois simulée la mise à mort et plantée la banderille on rentrera l’animal au corral où lui seront prodigués les soins indispensables à sa récupération physique.

 

Dans un tel cas, si le matador a été récompensé d’une ou deux oreilles ou exceptionnellement de la queue, on simulera la remise de ces trophées.

 

Lorsqu’un animal sera gracié, l’éleveur sera tenu de rembourser à l’organisateur le prix de la viande.

 

ARTICLE 83

 

Les trophées octroyés aux matadors consistent en salut au « tiers », tour de piste, concession d’une ou de deux oreilles du toro abattu et la sortie sur les épaules par la porte principale de la plaza. L’éventuel octroi de la queue sera laissé à la seule appréciation du Président.

 

Les trophées seront concédés de la manière suivante :

 

- les saluts et le tour de piste seront effectués par le matador conformément aux souhaits du public qui, par ses applaudissements en aura exprimé le désir.

 

- la concession d’une oreille sera accordée par le Président sur pétition majoritaire du public. L’octroi de la seconde oreille sera de la seule compétence du Président qui pour se faire, prendra en compte la demande du public, le comportement de l’animal pendant le combat, la bonne conduite de celui-ci dans tous les tercios et le travail réalisé tant à la cape qu’à la muleta et, principalement, la façon dont l’estocade a été portée.

 

La découpe des appendices sera effectuée en présence d’un alguazil qui sera à son tour chargé de les remettre au matador. La sortie en triomphe (« a hombros ») par la porte principale de la plaza sera permise seulement lorsque le matador aura coupé deux oreilles au moins au cours de la course

 

S’il y a pétition majoritaire du public, le Président pourra ordonner au moyen du mouchoir bleu, le tour de piste de la dépouille de l’animal qui l’aurait mérité par sa bravoure exceptionnelle au cours du combat.

 

Le ganadero ou le mayoral pourront saluer ou faire un tour de piste si la majorité du public le réclame.

 

ARTICLE 84

 

Lorsqu’un animal aura mérité d’être gracié en raison de son excellent comportement dans toutes les phases du combat sans exception, notamment en prenant les piques avec style et bravoure, le Président pourra dans les circonstances qui suivent, accorder cette grâce afin que l’animal puisse être utilisé comme « semental », après les soins nécessités par son état physique et ses blessures, et participer ainsi à la préservation et l’amélioration de la race et de la caste de l’espèce.

 

La grâce devra être demandée majoritairement par le public ainsi que par le matador concerné qui en manifestera expressément le désir. Il sera de plus indispensable que le ganadero ou le mayoral de l’élevage concerné fasse connaître son accord pour l’intermédiaire d’un alguazil.

 

 

CHAPITRE V - AUTRES DISPOSITIONS

 

 

 

ARTICLE 85  Le président pourra ordonner le renvoi des animaux sortis en piste si ceux-ci s’avèrent manifestement impropres au combat en raison de défauts ostensibles ou de comportement empêchant son déroulement normal.

 

Lorsqu’un animal deviendra inutilisable au cours du combat, de telle sorte qu’il sera nécessaire de le mettre à mort en piste au moyen de la puntilla, il ne sera pas remplacé par un autre.

 

Si le matador indique que l’animal qu’il est en train de combattre a déjà été toréé, le président pourra ordonner son renvoi et son remplacement par un autre.

 

Dès son retour aux corrals, l’animal devra obligatoirement être abattu en présence du vétérinaire.

 

Lorsque après un temps raisonnable il n’aura pas été possible de faire rentrer l’animal aux corrals, le président ordonnera qu’il soit mis à mort en piste par le puntillero ou, si ceci n’est pas possible, par le matador de tour, éventuellement aidé par sa cuadrilla de picadors et banderilleros.

 

ARTICLE 86

 

En cas de mauvais temps, ou de menace de mauvais temps, susceptible d’empêcher le déroulement normal de la course, le président avant que ne commence le « paseillo » demandera aux matadors leur opinion quant à la possibilité de voir le spectacle se dérouler dans des conditions normales. Il leur précisera qu’une fois commencé, celui-ci ne pourra être suspendu qu’en cas de détérioration importante et prolongée des conditions météorologiques. Il sera procédé de la même façon lorsque le vent constituera par sa violence un risque grave pour les toreros. Tenant compte de l’opinion majoritaire exprimée par les matadors, le président décidera de la célébration de la course ou de son renvoi.

 

Si une fois commencé le spectacle voyait son déroulement gravement perturbé par les conditions météorologiques ou autres, le président pourra ordonner sa suspension temporaire jusqu’à l’amélioration de la situation, ou en cas de persistance du mauvais temps, sa suspension définitive.

 

ARTICLE 87

 

Le déroulement des novilladas avec picadors sera soumis très exactement aux mêmes règles que les corridas de toros à l’exception de celles relatives aux caractéristiques du bétail. (Articles 43, 44 et 46 du présent règlement)

 

Le déroulement des novilladas sans picador sera soumis très exactement aux mêmes règles que les corridas de toros à l’exception des dispositions des articles 72-1, 73, 74, 75 et 76.

 

Le déroulement des becerradas sera soumis très exactement aux mêmes règles que les corridas de toros à l’exception des dispositions des articles 71-3, 72-1, 73, 74, 75 et 76.

 

 

 

TITRE VII

 

 

 

DISPOSITIONS PARTICULIERES RELATIVES A CERTAINS SPECTACLES

 

 

 

ARTICLE 88 - CORRIDAS DE REJONES

 

1 - Sur l’affiche annonçant un spectacle où interviennent des rejoneadors, on précisera si le bétail à combattre a ou non ses défenses intactes.

 

Dans le premier cas, les examens préalables et post-mortem seront identiques à ceux prévus par le présent règlement pour les CORRIDAS DE TOROS et NOVILLADAS AVEC PICADORS.

 

2 - Les rejoneadors devront présenter au moins un cheval de plus qu’il n’y aura d’animaux à combattre, quel que soit l’état des armures de ceux-ci, intactes ou épointées.

 

3 - L’ordre d’intervention des rejoneadors alternant avec des matadors à pied sera déterminé d’un commun accord entre les différents participants et l’organisateur ou, à défaut, par ce dernier seulement, en fonction de l’état de la piste.

 

4 - Lorsque le rejoneador ne combattra qu’un seul animal, il sera aidé par deux peones qui se conformeront à ses instructions en s’abstenant de couper brutalement ou de casser la charge de l’animal.

 

Lorsqu’il en combattra plusieurs, il engagera un banderillero de plus qu’il n’y aura d’animaux à combattre et, en cas de combat en « colleras » - par paire - chacun des deux rejoneadors engagera un banderillero supplémentaire.

 

5 - Les rejoneadors ne pourront poser à chaque animal plus de trois « rejones » de châtiment, et plus de trois « farpas » si la corrida se donne à la mode portugaise. Ils pourront poser à chaque toro quatre banderilles longues, la dernière pouvant être posée à deux mains, et trois banderilles courtes ou trois « roses ».

 

Lorsque le président aura ordonné le changement de tercio, le rejoneador utilisera les rejones de mort dont il ne pourra poser que trois au maximum et ne pourra mettre pied à terre, pas plus que ne pourra intervenir le « sobresaliente » (ex-matador de toros ou de novillos), afin de mettre l’animal à mort s’il n’a été posé auparavant - ou essayé de poser - un rejon de mort au minimum.

 

6 - Si cinq minutes après le changement de tercio l’animal n’est pas mort, le président fera sonner le premier avis, deux minutes après le second, à la fin duquel le rejoneador devra obligatoirement mettre pied à terre s’il doit tuer lui-même ou laisser intervenir le sobresaliente qui en a la charge. Dans chaque cas, on disposera de cinq minutes après lesquelles le troisième avis sera sonné et l’animal sera renvoyé au corral.

 

7 - Les rejoneadors pourront intervenir par paire, mais dans ce cas ils ne pourront pas poser à eux deux, à chaque toro, plus de trois rejones de châtiment ni plus de trois farpas dans les corridas à la mode portugaise, ni quel que soit le type de corrida, à l’espagnole ou à la portugaise, plus de quatre banderilles longues et quatre banderilles courtes ou quatre roses.

 

Pendant que l’un des deux rejoneadors sera en train de combattre, l’autre se tiendra à l’écart et ne pourra s’approcher du toro jusqu’à ce que son compagnon s’en soit écarté afin de le couvrir à nouveau. Les deux rejoneadors ne pourront poser plus de rejones de mort que ceux autorisés pour chaque toro.

 

ARTICLE 89 - FESTIVALS

 

Les affiches concernant les Festivals seront obligatoirement soumises à l’agrément du Maire, et devront préciser que le spectacle est organisé et se déroulera conformément aux normes et dispositions du Règlement Taurin Municipal de l’U.V.T.F. et aux dispositions générales applicables aux autres spectacles taurins en tenant compte cependant des dispositions ci-après :

 

1 - L’examen des animaux s’effectuera conformément aux dispositions de l’article 58 relatives à ce genre de spectacle et pourra avoir lieu le jour de sa célébration.

 

2 - Lors de tels spectacles on pourra combattre tous types d’animaux, à la condition expresse qu’il s’agisse de mâles et qu’ils présentent les garanties sanitaires nécessaires.

 

3 - Les toreros devant y prendre part pourront appartenir indifféremment à l’une des catégories établies par leurs associations professionnelles respectives. Un novillero devra obligatoirement participer au spectacle. Chaque cuadrilla comportera un banderillero de plus qu’il n’y aura d’animaux à combattre, ainsi qu’un picador pour chaque animal lorsque le festival sera piqué. En ce cas, les piques devront correspondre à celles prévues pour chaque catégorie d’animaux -toro ou novillo - et trois chevaux devront être présentés.

 

ARTICLE 90 - BECERRADAS

 

Les affiches concernant les becerradas seront obligatoirement soumises à l’agrément du Maire, et devront préciser que le spectacle est organisé et se déroulera conformément aux normes et dispositions du Règlement Taurin Municipal de l’U.V.T.F. et aux dispositions générales applicables aux autres spectacles taurins en tenant compte cependant des dispositions ci-après :

 

Les animaux mâles destinés à être combattus en becerrada, d’un âge inférieur à deux ans, seront reconnus aptes pour ce genre de spectacle par le vétérinaire, en présence du directeur de lidia qui déterminera s’ils présentent un danger pas trop important. En ce cas, il en informera le président de la C.T.E.M (ou son représentant) qui fera procéder à la diminution ou la modification des défenses des animaux nécessitant une telle intervention.

 

De plus, afin d’éviter tout accident, le Maire prendra toutes mesures lui paraissant opportunes particulièrement en ce qui concerne le nombre de participants aux combats.

 

ARTICLE 91

 

Les organisateurs de CORRIDAS DE REJONES, de BECERRADAS, de FESTIVALS et de TOREO COMICO, devront justifier auprès de l’autorité municipale de la couverture sociale de chacun des participants au spectacle, en présentant les bulletins correspondant de sécurité sociale, espagnole ou française, ou éventuellement pour les participants non professionnels ne pouvant être couverts par ces administrations, justifier de la souscription d’une police d’assurance suffisante pour couvrir tous les risques ou accidents pouvant survenir à l’occasion de la célébration du spectacle.

 

Ils devront également mettre en place l’assistance sanitaire prévue par les articles 11 à 17 du présent règlement.

 

 

 

TITRE VIII 

DES SANCTIONS

 

ARTICLE 92

 

Le Maire fera connaître au Président de sa C.T.E.M le résultat des expertises des cornes qui lui auront été communiquées par le Président de l’U.V.T.F.

 

En fonction de ce résultat, le Maire, qui aura recueilli l’avis de sa C.T.E.M décidera de l’éventualité de demander au Président de l’U.V.T.F. de porter sa réclamation et sa demande de sanction auprès de l’Union des Criadores de Toros de Lidia.

 

ARTICLE 93

 

Outre celles prévues par la loi dans le cadre du Code Pénal, des sanctions pourront être prises à l’initiative du Maire dans le cadre des arrêtés municipaux et en vertu de ses pouvoirs, ceux-ci pouvant être éventuellement délégués par lui à toute personne de son choix ayant capacité derecevoir cette délégation.

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