Feria de Pentecôte 2015
La temporada 2015 débute bien. Si on peut reprocher différentes choses à la feria de Nîmes, malgré les restrictions budgétaires cette année (moins de concerts, annulation des spectacles équestres qui se déroulaient traditionnellement aux jardins de la fontaine , moins de corridas etc.), la fête a quand même été très belle. On peut remercier Simon Casas pour son art de programmer des cartels qui sortent de l' ordinaire, que se soit au niveau des élevages ou au niveau des maestros. Même s'il n' y a pas eu de corrida d'anthologie ( le vent y est peut-être pour quelque chose), il y a eu de très belles choses chargées d'émotions, en particulier les vingt-cinq ans d' alternative d' Enrique Ponce et la corrida de rejon du lundi, où on découvert Sueño , (la monture de Diego Ventura) un véritable cheval torero, digne du célèbre Cagancho de Pablo Hermoso de Mendoza !
Autre chose, le plaisir de voir des arènes combles, sauf à la dernière corrida où les trois quart seulement, peut-on dire étaient remplies. La Tauromachie a encore de belles heures devant elle. Un petit bémol, cependant , le nombre de personnes qui racontent leur vie au téléphone, même pendant la mise à mort, et le départ précipité de nombreux spectateurs dès le dernier toro tué, sans attendre la sortie des maestros. C'est un manque de respect indigne d' un aficionado et ce ne sont pas les … touristes, qui partent forcement les premiers.
Voici donc, un bref compte rendu de la feria que nous avons vécu.
MERCREDI 20 MAI 2015
Comme d' habitude, soirée avant Feria le mardi soir chez le président. Coucher tard et lever tôt. Après un rassemblement au quartier Carnot de la Garde Républicaine, départ de l' équipe pour la gare de Marne la Vallée. Fred ( le petit nouveau de l' équipe ), qui part de Valence nous rejoindra en voiture ce soir. Sylvie, Laura et Phillibert nous rejoindrons en train vendredi.
Dans le train rencontre sympathique avec des aficionados avec qui nous prenons l' apéro.
Arrivés à Nîmes, Jean- Noël, le propriétaire de notre location est venu nous chercher comme d' habitude à la gare et nous prête gentiment sa voiture pour faire les courses. Installation et descente sur le centre ville.
On retrouve L' Olive où Fred vient nous rejoindre, On y dîne et finit la soirée tard dans la nuit, avant de remonter le chemin du Galinié et prendre un dernier verre tous ensemble.
JEUDI 21 MAI 2015
Petit dejeuner sur la terrasse...
ou méditation au bord de la piscine...
Pas de corrida, ni de novillada au programme. Donc, lever un peu plus tard que d' habitude. Apéro et barbecue au bord de la piscine, bain un peu forcé …
Le repas...
Le bain un peu forcé !
Nous décidons de ne pas aller voir la course camarguaise « Le Trophée des As »programmée à 18 H00. En effet, la piste des arènes de Nîmes, ovale et trop grande ne se prête pas trop à mon goût, à ce genre de course.
Près des jardins de la Fontaine, rencontre avec le véhicule d'un des membres nîmois du Club...
Un petit clin d' oeil à Patrick...!
Passage par la Terna où on rencontre Manu « le blond » et son équipe. Nous réservons une table pour demain midi. Nous partons déçus de ne pas avoir pu rencontrer Pierrot qui a quelques petits problèmes de santé.
Après quelques verres à l' Olive, où les bars ont été montés. On attend la Pégoulade. On y attend en particulier, Bruno Souchon et la Fanfare « les Peillasses » monté sur le bus. Mais le défilé a pris du retard et la faim nous tenaille. Nous allons donc manger une paella et manquons le défilé. Décidément, Bruno, on arrête pas de se manquer, que se soit à Nîmes, ou dans le Sud Ouest. ( Peut-être une chance de se rencontrer cette année à Mont de Marsan ou à Dax ? )
On essaie quand même de se voir au « Jean Jaures », mais le groupe est sur le départ.
On retourne à l' Olive où on finit la soirée. Puis retour enfin, tard dans la nuit, et dernier verre tous ensemble avant d' aller se coucher.
VENDREDI 22 MAI 2015
Réveil un peu plus tard que d' habitude, car rien de prévu aux arènes.
En route pour la feria !
En fin de matinée, descente sur le centre ville, et repas à la Terna. La majorité en profite pour commander « les tripes à la Madrilène » une des spécialités.
On attend les tripes !
Puis un détour pour visiter les musées, et rejoints par Sylvie, nous nous rendons au restaurant « W » square de la couronne, pour retrouver Medhi, l' ancien serveur de l' Olive. Nous réservons une table pour le soir pour 23H30.
Direction les arènes pour la première corrida de la saison et pour le « Mano a Mano » opposant Morante de la Puebla à El Juli.
Des arènes pleines, mais beaucoup de vent qui gêna les maestros, et des toros manquant un peu de transmission.
On observa une minute de silence après le Paseo, en hommage à José maria Manzanares.
Morante de la Puebla abrégea son premier toro « Cantaor », ce qui lui valut une petite bronca du public nîmois. Au second, il enchaîna une série de passes magnifiques, accompagné par le concerto d' Aranjuez, joué par l' excellent orchestre des arènes « Chicuelo » . Ça m' a fait revenir un peu en arrière, à la Pentecôte 2011 avec le même Morante de la Puebla dans une situation un peu similaire. A son dernier toro, il enchaîna, là aussi de belles passes, exploitant son toro au maximum.
Récompensé d' une oreille à son deuxième toro.
Morante de la Puebla !
El Juli, domina ses toros, en bon technicien qu' il est, malgré le vent et le manque de force de certains toros. Récompensé par deux fois, une oreille et sorti en triomphe par la porte des cuadrillas.
El Juli !
En sortant des arènes, nous allons rapidement sur la Placette , voir le groupe Compas. Comme d' habitude, nous n' avons pas été déçus. Le groupe progresse constamment, Fabricio fait preuve de plus de présence sur scène, et tous les musiciens jouent divinement, en particulier Nico, véritable virtuose et digne héritier de son arrière grand-père, le regretté Manitas de Plata, sans oublier Pissou à la voix extraordinaire.
Olé...Compas !
Puis direction le W, où on est accueilli par le patron, Alain Moula. Le cadre et le personnel sont sympathiques, moins bruyant que le centre ville. Un pianiste qui joue très bien un répertoire sympa. Les plats sont tous excellents, la cave est bonne et avec un bon rapport qualité-prix. Du coup, c'est devenu notre cantine ! Depuis la fermeture du « Toril », on en cherchait une, et on l' a trouvé.
Puis fin de soirée jusqu' à la fermeture à L' Olive. Toujours bien, mais trop de musique de jeunes. On préférait le DJ des vendanges ( le frère du Torero Jonathan Veyrunes ).
Un Paquito, un peu raté... N'est-ce pas Laura !
Retour à la maison et derniers verres entre les tours de douches.
SAMEDI 23 MAI 2015
On a très peu dormi, donc on fait l' impasse sur la Novillada du matin.
On fait les courses et repas, encore barbecue au bord de la piscine. Pas de baignade, le vent est trop fort.
Descente en ville, une partie de l' équipe va à la corrida, l' autre va voir l' Abrivade, boulevard de la république.
La corrida fut un peu décevante. En grande partie à cause du vent qui gêna fortement les toreros. Un peu aussi, en raison du manque de caste des toros « Nunez del Cuvillo » proposés.
El Fandi sorti du lot. Prit à son compte le tercio de banderilles, où il fut ovationner par le public. Récompensé par une oreille, la seule de la soirée.
El Fandi !
Tout le monde se retrouve à l' Olive pour prendre un verre avant de retourner au W.
Bonne ambiance au W !
Direction le Pablo Romero, mais trop de monde, donc retour à l' Olive pour finir la soirée.
A L' Olive...
...Avec Cyril et Medhi du W...
DIMANCHE 24 MAI 2015
Lever très tôt, pour la corrida mixte. Pablo Hermoso de Mendoza, pour la partie équestre et Enrique Ponce pour ses vingt-cinq ans d' alternative.
Pablo débuta bien, et obtint deux oreilles à son premier toro, mais perdit tout espoir de récompense sur son second toro plus compliqué et une mise à mort difficile. Si le navarrais présente quelques nouveaux chevaux, il arrive à préserver les anciens comme Icaro, que nous avons toujours plaisir à voir.
Pablo et Icaro !
Quant à Enrique Ponce, il nous enchanta par sa manière de s' adapter au toro et sa technique. Un grand moment d'émotion à son quatrième toro quand au moment de la mise à mort, son ami le tenor italien Francesco Demuro entonna « Nessum Dorma » de Puccini, dont la dernière note coïncida avec l' estocade.
El Maestro Ponce !
La présidence offrit une vuelta posthume au toro. Puis Ponce offrit le sobrero pour une faena brindée à Simon Casas, avec l' Hymne à l'amour, superbement interprété par Chicuelo.
Résultat, Quatre oreilles pour Enrique Ponce et une sortie al hombros par la porte des consuls jusqu'à son hôtel.
Pablo, lui sortit par la porte des cuadrillas.
L' Espagne à l' honneur... !
Après ce grand moment, d' émotion on va se restaurer à la Casa de España, achat de cadeaux pour l' anniversaire de Ben, le serveur de l' Olive.
A la casa de Espana !
Un des cadeaux de Ben...
Impasse finalement, sur la corrida de 18h00 pourtant bien alléchante avec des Victorino Martin et de bons toreros. Peut-être l'envie de rester sur l'émotion magique de la corrida de la matinée.
Après quelques verres à l' Olive, retour square de la couronne au W où un bon repas nous attend, accompagné de la musique d' un super pianiste.
Au W...
En sortant du W !
Puis de nouveau à l' Olive pour danser. Retour à la maison pour un dernier verre ensemble et coucher car demain on se lève tôt, corrida équestre oblige !
LUNDI 26 MAI 2015
Le petit- déjeuner rapidement pris, et descente sur les arènes.
Le summum du rejoneo est présent. Ne manque que Pablo que l' on a vu hier.
Andy Cartagena est revenu à son meilleur niveau depuis deux ans maintenant.
Diego Ventura a même pris le pas sur Pablo ces derniers temps. Il fait moins dans le spectaculaire et se rapproche plus de la tauromachie équestre telle que je la conçois.
Quant à Léa Vicens, elle progresse constamment, notamment sur ses mises à mort.
Andy Cartagena fut moins bon que d' habitude, bien qu'il y eu de très belle belles choses, notamment avec Pericalvo, son bai-brun fétiche. On peut regretter que ce soit le seul cavalier à ce niveau qui ne met pas le nom des ses chevaux à leur entrée en piste. Ils font pourtant part égale avec leur cavalier et parfois, même un peu plus. Il rate sa première mise à mort, qui le prive de trophée. A son second toro, il coupe deux oreilles, ayant mis le public dans sa poche,en particulier avec Zico, son autre bai-brun qui marche sur les postérieurs. C'est peut-être spectaculaire pour le profane, mais ça n' amène rien à la tauromachie.
Andy et Zico...
Diego Ventura, lui a atteint les sommets. D' abord avec sa cavalerie très bien dressée en particulier Milagro, toujours excellent dans les quiebros et ses valeurs sûres comme Nazari et Remate. Deux oreilles pour son premier toro. Mais où j ' ai été le plus surpris c'est avec Sueño.
J' avais lu les comptes rendus de sa corrida à Madrid, où il avait frôlait la récompense suprême grâce à ce cheval. Il m' a littéralement enchanté, se servant de sa croupe comme d'une muleta. Mieux que Cagancho ! Un pur instant de bonheur !
Naturellement récompensé par les deux oreilles et la queue, le retour de Sueño en piste et la vuelta posthume du Bohorquez.
Diego et sueno !
Léa Vicens, eut le moins bon toro du lot pour sa première prestation. Elle ne gagne qu' une oreille en raison de sa mise à mort en deux temps, malgré un rejon bien placé et doit finir le toro au descabello. A son deuxième, elle se donne à fond devant son public et finit par se faire désarçonner. Sans mal pour elle et le cheval. Mais Don Peralta a faillit avoir une crise cardiaque ! Elle remonta rapidement à cheval, posa des banderilles courtes et tua proprement son toro.
Léa en danger...
Un de mes amis, qui était en première a vu et senti sa détermination. Il m' a dit qu' elle l'avait tué pratiquement mentalement.
Récompensée par deux oreilles et sortie en triomphe aux cotés de Ventura par la Porte des Consuls.
A la sortie des arènes, notre traditionnelle photo avec Nimeño II. Jean- Noël et Maguy, viennent nous rejoindre pour la photo et pour un repas à l' Olive.
La photo traditionnelle...
Et avec Jean- Noël et Maguy !
Repas rapidement abrégé car la dernière corrida nous attend.
Discussion sur la corrida du matin avec Jean-Noël...
En entrant dans les arènes, on sait que ça ne sera pas facile, car le vent est violent. Peur d' être déçu, comme à la Miurada de l' an dernier ? Non, car si ça a été difficile pour les maestros, on est ressorti des arènes satisfaits, impatients de faire les autres ferias programmées cet été et en particulier, en attente des cartels de la feria des vendanges.
Juan Bautista montra beaucoup de détermination, banderilla lui-même son second toro, qui fut le meilleur. Il le tua a recibir. Le toro fut honoré d' une vuelta posthume et la matador récompensé de deux oreilles.
Juan Bautista !
Ivan Fandiño eut moins de chance avec ses toros.
Fandino...
Daniel Luque fit ce qu' il pu avec un toro un peu faible, mais cependant noble.
Récompensé par une oreille. Son second, qu'il a brindé à Juan bautista fut moins bon et il ne pu rien faire.
A la sortie des arènes, Direction l' Olive pour fêter l' anniversaire D' Aymeric le patron. On lui offre un petit livre retraçant notre passage dans ce lieu depuis 2012. Champagne !
Le cadeau d' Aymeric...
Et champagne... !
Phillibert et Laura, reprennent le train. Ils travaillent tous les deux demain.
Pour eux c'est dur de quitter tout le monde si rapidement.
Puis, retour à notre cantine le W ! Repas encore excellent. Le patron Alain, nous invite gracieusement à venir manger le lendemain.
Ensuite direction le Pablo Romero, pour finir la feria. Sévillanes, bonne musique et messe sévillane pour terminer la soirée avec des gens sympathiques. Le Pablo Romero, c'est incontournable !
Sylvie, Fred et lolotte au chant !
ça danse...
Fred, dans ses oeuvres...
Avec Ben, qui nous a retrouvé au Pablo Romero ...
Enfin retour épuisés à la maison pour finir les bouteilles entamées et terminer dignement cette feria de Pentecôte.
MARDI 26 MAI 2015
Réveil vers 9h00, rapide petit déjeuner et ménage avant de boucler les valises.
Fred, nous quitte. Il a des rendez-vous dans la journée,
Puis descente en ville où l' on doit retrouver Isabelle et Fabricio. Succès oblige, ils ont enchaîné les concerts avec le groupe Compas et on a eu du mal à se retrouver pendant cette feria. On a rendez-vous à la brasserie des arènes pour boire un dernier verre tous ensemble. Ils nous offrent à chacun le dernier album du groupe « Hommage ».
Avec Fabricio et Isabelle...
On se rend ensuite au W . Le patron, Alain nous offre le repas, nous fait visiter ses installations et son second restaurant. Bref, une belle rencontre, comme on en fait souvent à Nîmes.
Dernier repas au soleil au W...
A la gare...
Puis direction la gare, et apéro à nouveau dans le train. Arrivés à Paris, comme on a toujours du mal à se quitter, on fait un dernier restaurant ensemble. Phillibert et Laura ainsi que Leslie, nous ont rejoint. Il ne manque que Fred !
Et dernier repas à Vincennes avant de se quitter...
La Feria de Pentecôte est belle et bien terminée. Mais petite soirée du Club prévue avant la fin du mois de juin.
Vivement les vendanges !